White Hat Gaming dans le collimateur de la commission des jeux britannique
Au Royaume-Uni, la commission des jeux britannique est particulièrement vigilante sur la question du blanchiment d’argent via les établissements de jeux d’argent, notamment les casinos en ligne. Le fournisseur de supports iGaming White Hat Limited en a fait les frais en ce début d’année 2021. Découvrez comment et pourquoi la société a reçu une lourde amende.
Les raisons de la verbalisation de White Hat Gaming
Elles sont multiples.
Une enquête était menée par la commission des jeux britannique depuis mars 2019 sur le fournisseur de jeux d’argent installé à Malte. Les doutes ont commencé à s’instiller suite à un constat déplorable à propos de la politique de lutte contre le blanchiment d’argent et la sécurité très relative des jeux électroniques proposés. 7 comptes clients sont concernés par cette accusation et ont été identifiés sur différents casinos en ligne du groupe : Grandivy.com, DreamVegas.com, HelloCasino.com, et 21Casino.com.
L’autre point d’alerte de l’organisme de contrôle concerne un manque de transparence évident de White Hat Gaming. L’entreprise n’a pas été en mesure de justifier la provenance des fonds d’un parieur, qui a perdu en moins de 3 mois environ 70k£, ainsi que d’un autre compte de joueur qui a perdu, en l’espace d’une heure, environ 85k£.
Le fournisseur en supports de iGaming pour les casinos en ligne a dû payer une lourde amende de 1,34 millions de pounds (environ 1,84 millions USD) pour le non respect des mesures indispensables à une lutte efficace contre le blanchiment d’argent.
Une sentence consentie et médiatisée
La commission des jeux britannique, par la voix de Richard Watson (actuel directeur exécutif de la police des jeux en Grande-Bretagne), a annoncé les résultats de son enquête minutieuse, et l’objet de la sentence par le biais d’un communiqué de presse. Il a été bien précisé que la société White Hat Gaming avait été verbalisée lourdement puisqu’elle n’avait pas respecté ses obligations dues à sa licence. En effet, pour avoir le droit d’exercer au Royaume-Uni notamment, un casino en ligne doit pouvoir identifier et gérer les clients potentiellement à risque. A savoir, avec des capitaux d’origine douteuse, ou qui pourrait montrer des signes plus ou moins évidents d’une dépendance au jeu. La commission britannique, à l’image de nombres d’autres pays dans le monde, considère qu’il est de la responsabilité des fournisseurs de lutter contre les états addictifs, qui peuvent mener à des drames personnels : dépression sévère, faillite personnelle, etc. Pour cela, ils doivent informer avec clarté sur les risques réels des jeux d’argent. Ils doivent fournir des outils de contrôle aux joueurs, comme un limitateur de dépôts (journalier, hebdomadaire ou mensuel). Ils doivent intervenir, en bloquant le compte d’un joueur, lorsqu’une activité à risque est constatée.
Quelles conséquences pour White Hat Gaming ?
Le provider en iGaming a reconnu tous ses torts auprès de la commission des jeux. Il a même participé activement à l’enquête de celle-ci avec beaucoup de transparence, ce qui a évité d’autres sanctions plus sévères.
Plusieurs plans d’action vont être mis en œuvre pour corriger cette faute grave, après le règlement de l’amende. White Hat Gaming s’est engagé à modifier drastiquement sa politique de contrôle sur les comportements des joueurs et sur la lutte contre le blanchiment d’argent. Le fournisseur a reconnu que ses procédures étaient inadaptées et ne répondaient pas à ses responsabilités de fournir des jeux d’argent plus sécurisés.
En plus de l’amende de 1,34 millions de pounds, l’entreprise s’est engagée à régler une facture de 9816£, qui couvre les frais engagés par la commission.